ELEVAGE DU DOMAINE DU BASCHBERRI
ELEVAGE DU DOMAINE DU BASCHBERRI

« Sans activités, certains deviennent agressifs »

 

Cédric Brouwers, vous êtes vétérinaire à Herve.

 

Rencontrez-vous souvent des maîtres de border collies dépassés par le comportement de leur chien?

 

Cela arrive, en effet.

 

Il faut savoir que ces chiens-là ne sont pas des chiens de compagnie mais bien des chiens de travail.

 

Ils doivent se dépenser. Sans ça, cela peut conduire à des TOC (NDLR: troubles obsessionnels compulsifs) et même des comportements agressifs.

 

Certains vont jusqu’à attraper des proies invisibles dans le jardin pour reproduire le travail qu’ils font normalement avec les troupeaux. C’est ce que l’on appelle une activité de déplacement, ce n’est pas un comportement normal.

 

J’ai par exemple eu un chien qui ne voulait plus qu’on lui touche les pattes arrière. Il m’aurait dévoré la main si je m’en étais approché.

 

Quels conseils donnez-vous alors à ceux qui voudraient en adopter ?

 

Les gens choisissent souvent leur chien en fonction de sa morphologie et non son comportement.

 

Pourtant, il est primordial de tenir compte de ce dernier. Adopter un border collie reste un investissement en temps, en travail. Lorsqu’il est chiot, cela ne pose pas de problème. C’est après que ça se corse.

 

- L'Avenir

Des border collies sont abandonnés tous les jours

Sociables et énergiques, les border collies ont besoin de se dépenser. Une hyperactivité qui pousse certains maîtres à les abandonner.

 

Habitués à travailler, ces chiens ont pour vocation première de rassembler les troupeaux de moutons. Inutile de dire qu’attendre sagement à la maison que son maître rentre du travail n’est pas fait pour eux. «Ce sont des chiens très demandeurs. Un grand jardin ne suffit pas, il faut leur consacrer du temps. Ils doivent impérativement être stimulés.». S’ils ne le sont pas, ils développent alors un comportement hyperactif, destructeur, voire même des TOC (troubles obsessionnels compulsifs). «Ils tournent en rond, courent après les avions, creusent des trous et finissent même par fuguer dans l’espoir de trouver ailleurs l’occupation qu’ils n’ont pas chez eux», poursuit-elle.

 

Par conséquent, les maîtres, désemparés et parfois en colère, ne veulent plus de leur animal. Et c’est là que l’association BorderlineCollie, dont Karine Lehanse est une sympathisante, intervient. «Celle-ci a été fondée en 2012 par la Française Nathalie Tixhon-de Spa et elle recueille ces chiens abandonnés dans le but de leur trouver une nouvelle famille d’accueil.» Une famille consciente des besoins de ces attachants canidés.

 

- L'Avenir

 

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Mme Véronique GRAUFFEL